Calpurnia incognito en Egypte (PV César)

(HJ : les sources historiques ne mentionnent pas ce voyage de Calpurnia en Egypte , et pour une bonne raison : il s'est fait dans le plus grand secret, car César avait mis comme condition que sa femme et la Reine d'Egypte ne se rencontrent pas. C'est pourquoi on n'en trouve pas de trace dans les livres d'histoire... et pourtant. Quoi, vous ne me croyez pas ? )

*Calpurnia, inquiète et jalouse, ne pouvait plus rester à Rome sans rien faire. Cette campagne d'Egypte risquait d'être fatale à son époux, déjà les Sénateurs les plus hostiles s'en donnaient à coeur joie. Sans rien dire à personne, faisant croire qu'elle partait pour sa villa d'Herculanum, elle avait embarqué secrètement à Ostia sur un navire marchand faisant route pour Alexandrie afin d'aller y chercher le précieux blé dont la capitale manquait. Elle avait emmené avec elle sa fidèle servante Lydia, bien sûr. Le voyage avait été terrifiant, et Calpurnia malade tout le long - les Romaines n'ont pas le pied marin, c'est bien connu. Bref, après une traversée pénible, voici que Calpurnia débarquait dans le port d'Alexandrie...*

*Elle n'était pas venue en touriste, et comme elle détestait jusqu'au nom même de l'Egypte, elle trouva la ville assez quelconque, et le fameux Phare pas aussi spectaculaire qu'on le disait. Elle descendit sous un faux nom dans une auberge du quartier du port et envoya un esclave porter un message à son cher époux, avec l'ordre d'être très discret.*

Calpurnia a écrit:

Calpurnia Pisonis à son époux Julius Caesar,
Mon mari,
Je suis à Alexandrie. Tu ne pensais pas que je viendrais, n'est-ce pas ? Tu crois peut-être que j'avais peur de tomber sur ta (mots romains très vulgaires et intraduisibles) d'Egyptienne ? Tu me trouveras dans le quartier du port, à l'auberge de l'Ibis Rouge, sous le nom de Marcella Heraclea. Viens me rejoindre dès que tu pourras, nous avons à parler. Je te promets de ne pas faire de scène.
Ta fidèle épouse qui traverse les mers pour le seul plaisir de te voir,
Calpurnia

*En attendant la réponse de César, elle s'enferma dans sa chambre d'auberge et prit un peu de repos. Et demanda à Lydia de rester éveillée au cas où César répondrait rapidement.*

HJ : Bien, dans un sens c’est peut-être mieux que nous ne sachions rien de ce voyage, cela permet à l’inculte que je suis de rpgiser un peu plus librement ?! ^^

DJ

Cette campagne égyptienne avait différents buts, dont certains plus indicibles que d’autres : soumettre la contrée (et œuvrer pour une entente –pas domination attention !- durable), apaiser le différend encore non réglé entre la souveraine et son *** de frère (et très accessoirement, retrouver le fugitif : ses heures étaient comptées, César était confiant !).
L’Imperator était parti il y a déjà de cela de bien longues semaine, sans se soucier plus de son épouse, à qui il faisait transmettre quelques nouvelles lorsque l’envie le lui en disait (vous comprendrez là que c’était une chose bien rare !) Non pas qu’il n’aimait pas Calpurnia, sa troisième épouse, non, au contraire, les sentiments étaient là : seulement notre Grand Jules attendait une seule chose, qui ne venait pas..un héritier ! Et puis, bien qu’époux aimant, il n’en demeurait pas moins un homme, un séducteur, qui plaisait bien évidemment aux femmes (nombreuses sur son passage !). La dernière sur qui il avait jeté son dévolu (il serait plus juste de remplacer « il » par « elle), n’est même plus à présenter (même Mme César le savait), et ce n’était pas l’un des deux concernés qui s’en cachait…D’ailleurs, leurs destins allaient sous peu, être scellés pour l’éternité par la plus belle chose qui soit : la vie !
Soit, la campagne donc se réalisait jour après jour avec plus ou moins de succès, Marc Antoine était rentré à Rome il y a peu afin de prendre quelque repos mérité, et faire transmettre des nouvelles sûres. Jules César goûtait aussi à un peu de détente mais sur les terres des pharaons. La consigne était claire : n’être dérangé sous aucun prétexte. Seulement, un esclave eu le courage d’entraver l’injonction, qu’il comprit dès son arrivée au camp, certes avec appréhension, pour remettre à l’Imperator un message qui lui était destiné. Le malheureux n’avait en somme guère le choix : il était contraint par deux commandements antinomiques…Lequel exécuter ? Lequel refuser ? Il se rappela des mots de la malheureuse épouse, et poursuivit sa tâche, quitte à ce que ce soit la dernière.
César reçu la missive, et ne cacha pas sa colère d’avoir été désobéi… Mais la raison de son courroux changea dès la lecture de la lettre. Son regard parcouru les quelques lignes à la vitesse de l’éclair, le rouge lui monta aux joues et le message ne fut bientôt que morceaux déchirés et éparpillés. Seul, il laissa éclater son émotion.

-Calpurnia… ICI ! Mais jusqu’où va t-elle aller pour s’accrocher à mes claceis ??? Elle ne comprend rien ! Caprice !!!!!!!!!!!!!!!!!!! …. Comment ose-elle parler de Cléopâtre de la sorte ? Comment ??! !!!!!!

*Elle était là, elle savait : son voyage n’était donc ni anodin, ni de courtoisie. Soit, elle allait voir et..entendre ! César informa de son absence pour quelques heures, il allait lui répondre de vive voix et de sa présence, pourquoi gaspiller du temps à écrire alors que cette retrouvaille allait avoir lieu tôt ou tard ?! Et puis, il tenait à classer cette affaire dans les délais les plus brefs : sa campagne ici même n’était point terminée.*

*Il descendit à la dite Auberge, ne cherchant pas à masquer son identité : il réussi donc aisément à trouver Calpurnia Pisonis malgré son faux nom (sans user ni de la force ni de l’intimidation !). Une fois devant la porte : allait-il entrer ainsi ? Frapper et attendre réponse ? Il Fit les deux dans un laps de temps très court si bien que Calpu n’eu pas le temps de dire quoi que ce soit. D’ailleurs, elle le tournait le dos, allongée tournée vers la seule fenêtre de la pièce. Il entra, referma la porte avec soin (Imperator et brutalité n’était pas toujours synonymes !), et s’avança un peu plus.*

-Calpurnia ?

*Sa voix était pour l’instant encore, neutre : ni agacée, ni colérique, mais pas non plus chaude et amicale, et cela n’était pas de bonne augure !*

Quand elle entendit la voix de César, Calpurnia sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle ne l'avait pas entendu depuis si longtemps ! Mais il ne fallait pas lui montrer combien elle souffrait, une noble romaine ne montre pas sa souffrance. Et pas non plus commencer à lui faire des reproches, elle avait promis de ne pas faire de scène... Elle se tourna délicatement, sa tunique en glissant découvrant en partie sa poitrine : elle était venue affronter une reine qui n'avait pas froid aux yeux, elle n'aurait pas froid aux yeux elle non plus ! Un homme étant ce qu'il est, elle allait faire le nécessaire, et plus s'il le fallait. Le ton de son époux était plutôt peu enthousiaste, elle le connaissait par coeur. Mais elle tacherait d'éviter le conflit. Elle craignait juste qu'il lui reproche ce voyage.

- César ! , s'écria-t-elle en tendant les bras vers lui. Mon cher mari, quelle joie de te revoir si beau, couvert de gloire tel un nouvel Alexandre !

Elle minaudait des yeux, car son regard à lui n'avait rien d'aimable et il était évident qu'il était contrarié de cette irruption de son épouse à Alexandrie.

- Hé bien, tu ne viens pas embrasser ton épouse qui a bravé les dangers pour le seul plaisir d'un instant avec toi ? Ne fais pas ces yeux là, Jules, je ne suis pas venue te faire des reproches. Les mauvaises langues se déchaînent sur ton compte à Rome, mais je ne les écoute pas... Nous n'en sommes plus là toi et moi, n'est-ce pas ?

Elle mentait, bien entendu, mais elle savait parfaitement mentir et en principe César lui-même n'y verrait que du feu. Surtout qu'il avait d'autres préoccupations, comme sa traîn... euh, sa reine égyptienne. Calpurnia s'était parfumée avec une préparation qui disait-on éveillait les sens ; c'était son amie Valeria Marcia qui la lui avait procurée en cherchant à la persuader de tromper elle aussi son mari...